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Pseudonymes / noms de plume

"Quand on écrit beaucoup, la tentation est grande de prendre plusieurs pseudos : ça évite de lasser les lecteurs et les libraires. Par ailleurs, les éditeurs ne peuvent pas te sortir 50 bouquins dans l'année. ça ne fait pas sérieux. Alors que si tu écris sous des noms différents, il n'y a aucun problème."

Gudule

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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APPARITION DE CE PSEUDONYME

 

« C'est plus mon surnom que mon pseudonyme, en fait. Il y a quarante ans que tout le monde m'appelle comme ça, mes enfants, petits-enfants, mes voisins, et même mon banquier. Le facteur est tout étonné quand je reçois du courrier à mon véritable nom : il ne sait pas de qui il s'agit ! J'ai commencé par faire de la radio, du scénario, du journalisme sous le nom de Gudule, puis j'ai publié mon premier roman pour adultes, chez Denoël, sous ce nom. Ce surnom vient de Sainte Gudule, la patronne de Bruxelles, où je suis née. J'ai toujours trouvé qu'elle avait un nom très rigolo, cette sainte. Du coup, j'ai appelé mon poisson rouge comme ça, puis mon chat... Et je suis moi-même devenue « Gudule » à la suite d'un gag. Au début des années soixante-dix, j'avais fait pour le dessinateur Carali, avec lequel j'étais mariée à l'époque, un scénario d'une BD en forme de comptine. Toutes les rimes étaient en "ule" (mais pas de mots grossiers, attention !) et j'ai signé "Gudule" pour rester dans le ton. Cette BD est parue dans L'Écho des Savanes et, comme par magie, à partir de ce moment-là, tout le monde m'a appelée comme ça ! Je me suis toujours dit que c'était une erreur tactique d'avoir un nom compliqué, lorsqu'on écrit pour les enfants. En général, ils retiennent les titres des livres, mais pas le nom des auteurs - sauf le mien. Gudule, ils s'en souviennent même adultes. Ça a fidélisé mon lectorat. Ceux qui, enfants, ont aimé mes livres pour la jeunesse, continuent à me lire ! »

 

Propos recueillis par Alana Chantelune, Elbakin.net, 12 février 2009.

Photographie de Gudule par Pierre Ferbos, figurant en 4e de couverture du roman La Mort aux yeux de porcelaine (Flammarion, 2001).

Image pieuse de Sainte Gudule (650-712). La sainte a comme attributs un petit diable, une lanterne et un ange.

Voir la légende.

HISTOIRE RIDICULE

 

C'est un chat noctambule

À bord d'un véhicule

Qui dans un vestibule

Chaque nuit déambule

 

Mais voici l'oncle Jules

Quelque peu somnambule

Qui sort de sa cellule

Les pieds nus dans ses mules.

 

En voyant cet Hercule

Notre chat se recule

Et heurte la pendule

Qui se démantibule.

 

«  Stupide animalcule !!

Crie l'horloge énervule,

Est-ce toi qui bouscule

Toutes mes molécules ?

Crapule ! »

Honteux, le chat hulule :

«  J'ai vu un gros bidule

Avec des pellicules

Tout rempli de pustules

Et ma raison bascule !

 

— C'est une tubercule

Sur pattes, qui circule !

Prenez donc ces pilules

Car la fièvre vous brûle ! »

 

L'histoire ridicule

Que je vous inocule

Remplit d'affreux globules

Vos cerveaux minuscules ?

 

J'm'en bats la clavicule !

Dans mon siège à bascule

J'attends la canicule

Tout en faisant des bulles !

Point virgule.

 

                     GUDULE.

Auteurs compositeurs : Gudule – Jean-Manuel Vérigneaux. Pochette : photogr. Pascal Carqueville. Label : Vogue. Référence : 45V140204. Éditions Alpha. Contient : Face A - Histoire ridicule (Jean-Manuel Vérigneaux - Gudule) (3 m 22 s) ; Face B - Sois cool Raoul (Jean-Manuel Vérigneaux). À écouter sur bide-et-musique.com

Disque 45 T (SP 2 titres, 1977)

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Histoire ridicule, ce poème à l'humour déjanté adapté en BD par Carali et publié dans L’Écho des Savanes en 1975 (n° 14), a retenu l’attention d’un jeune chanteur, Jean-Manuel Vérigneaux. Un disque 45 tours sortira en 1977. À partir de ce moment, Gudule choisit de signer toutes ses productions Gudule, plutôt que Anne Carali, qui faisait référence à son mari. Ainsi paraît pour les enfants Prince charmant poil aux dents chez Syros en 1987 et pour les adultes Et Rose elle a vécu... chez Denoël (1990).

Premier album jeunesse de Gudule : Prince charmant poil aux dents (Syros, 1987).

Et Rose elle a vécu... (Denoël, 1990).

Roman pour la jeunesse signé Gudule :

La Bibliothécaire (Le Livre de poche jeunesse, 1995).

Roman pour adultes

signé Gudule :

Géronima Hopkins attend le Père Noël

(Albin Michel, 2001).

NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Gudule a signé cette notice autobiographique reproduite à la fin de deux anthologies éditées par Malpertuis : Secrets de famille et Parfums mortels.

Anne Duguël

 

 

APPARITION DE CE PSEUDONYME

 

En 1991, au moment de la sortie du Corridor, deuxième roman pour adultes de Gudule, le directeur de la collection "Présence du fantastique" chez Denoël, Jacques Chambon, demande à Gudule un "vrai" nom de plume. Elle lui propose une anagramme de Gudule comme nom de famille, tout en gardant son véritable prénom. Cela donne Anne Duguël, un nom à consonance celte.

 

 

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Pendant un certain temps, elle publiera ses romans pour adultes sous le pseudonyme de Anne Duguël, et ses oeuvres pour la jeunesse sous le nom de Gudule. Jacques Chambon publiera La Mort aux yeux de porcelaine en 2001 sous le nom de Gudule, nom plus connu et plus vendeur que celui d'Anne Duguël. Gudule "suicide" Anne Duguël avec une certaine volupté et poursuit sa carrière sous une identité unique. Ses autres romans pour adultes sont signés Gudule : Géronima Hopkins attend le Père Noël (Albin Michel, 2001), Nous ne méritons pas les chiens (Hors commerce, 2004), La Ménopause des fées (Bragelonne, 2005-2007), Du moment que ce n'est pas sexuel (Mic-Mac, 2008) et Paradis perdu (Mic-Mac, 2010).

 

La signature d'Anne Duguël réapparaît pour Le Petit Jardin des Fées (Mic-Mac, 2010), Mémoires d'une aveugle (2012) et Truc (2013) chez Rivière blanche. La raison donnée par Gudule : « Lorsqu’une étiquette vous colle à la peau, impossible de s’en débarrasser. Aux yeux des lecteurs comme à ceux des libraires, Gudule écrit pour les enfants, point barre. Du coup, mes livres pour adultes se retrouvent d’office dans les rayons jeunesse, et loupent leur public (quand ils ne causent pas de scandale)... Pas simple d’être plusieurs personnes à la fois, croyez-moi. Je plains sincèrement les schizophrènes ! » Gudule, Des chiffres et des lettres (suite), 24/08/2012.

 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Gudule a signé cette notice autobiographique reproduite à la fin de deux anthologies éditées par Malpertuis : Secrets de famille et Parfums mortels.

 

Anne Guduel

 

APPARITION DE CE PSEUDONYME

 

Le troisième roman de Gudule, Amazonie sur Seine a été programmé chez Denoël, en littérature générale. Le roman devait paraître sous le nom d'Anne Duguël, comme Le Corridor. « Manque de bol, la directrice de collection et Jacques Chambon ne se sont pas compris et le livre est sorti sous le nom de Anne Guduel au lieu de Duguël. C'était absurde. Jacques était furieux. Mais le patron de Denoël a refusé de refaire la couverture. Résultat : ça a tué le livre parce que, dans le listing des libraires, je n'étais ni à Gudule, ni à Duguël. Et donc, ceux qui avaient lu Le Corridor sous le nom de Duguël ne pouvaient pas trouver sous ce nom-là... » (Galaxies : science-fiction n° 17, mai 2012)

 

 

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Ce pseudonyme qui est dû à une coquille n'a été utilisé que pour le seul roman Amazonie-sur-Seine (Denoël, 1991). Parfois cette erreur est reprise par négligence. Dans le genre coquille, on peut lire "Gudole" comme nom de l'auteur au dos du roman jeunesse Papy et la fée (Grasset, 2002) ! La preuve en image ci-contre :

 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Voir Anne Duguël

 

Anne Gudule

 

 

APPARITION DE CE PSEUDONYME

 

Víkend, l'éditeur tchèque de Gudule, lui impose de choisir un prénom car tous les auteurs à son catalogue ont un prénom et un patronyme. Les romans jeunesse de Gudule publiés chez cet éditeur seront signés Anne Gudule.

 

 

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Trois romans ont été publiés chez cet éditeurs : Notre secret à nous (2002), Villa des dunes (2002), Le Garçon qui vivait dans ma tête (2006).

 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Voir Gudule

Lili Bidault

 

 

APPARITION DE CE PSEUDONYME

 

Bidault était le nom du grand-père de Gudule. "Quand tu le lis avec les yeux, ça te semble normal, mais sitôt que tu le prononces tout haut, le jeu de mots te saute à l'oreille."

 

 

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Gudule a utilisé le pseudonyme de Lili Bidault pour deux nouvelles publiées dans deux anthologies qu'elle a dirigées aux éditions Malpertuis. Elle a été jusqu'à rédiger une fausse biographie. Elle utilisait ce pseudonyme sur Facebook.

 

 

FAUSSE NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Gudule a signé cette fausse notice biographique reproduite à la fin de deux anthologies éditées par Malpertuis : Secrets de famille et Parfums mortels.

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REMARQUES SUR CETTE NOTICE

 

Gudule a publié les aventures de Lulu Panty dans la revue Charlie mensuel en 1981-1982.

 

Autopsy d'une conne est le titre primitif que Gudule a donné à son récit paru en 1990 chez Denoël sous le titre Et Rose elle a vécut...

 

Suite aux novélisations de la série L’Instit (1997-1999) par Gudule, AB Productions a sollicité Gudule pour qu'elle crée une héroïne de la trempe de l’Instit, une infirmière qui fait triompher la justice et vient en aide aux défavorisés, dans une série télévisée. Gudule écrira en quelques jours le scénario Elle ne parle pas, elle chante. Le pitch : une petite trisomique est séquestrée par sa mère, entraîneuse dans un bar. Seule une chansonnette, s’échappant du réduit où elle est enfermée, trahit la présence de l’enfant dont nul ne connaît l’existence...  Malheureusement, l'histoire de Gudule ne sera pas retenue par le staff de production.

 

Le titre Je ne veux pas mourir avec une culotte sale a été volé à Gudule par Léo Lamarche pour une nouvelle publiée dans le fanzine L’Ours polar n° 28 (2004) à l’occasion d’un concours de nouvelles. Il s'agit d'une pièce de théâtre qui devait paraître au Cavalier vert (il existe un projet de couverture, voir ci-contre) et la pièce a été annoncée comme parue dans le roman Nous ne méritons pas les chiens (Hors Commerce, 2004). Finalement le texte figure dans Les Filles mortes se ramassent au scalpel : l’intégrale des romans fantastiques vol. 2 (Bragelonne, 2009) sous le titre Les Transfuges de l'Enfer.

Sylvain Montagne

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Sylvain Montagne (1957-2013) était le compagnon de Gudule depuis 1984. Il a créé la revue Sortilège en 1993 qui sera interdite dès le numéro 2 par le ministre de l'Intérieur de l'époque Charles Pasqua. Gudule était créditée secrétaire de rédaction pour la revue sous le nom d'Anne Carali (n° 0), d'Anne Karali (n° 1). Il a fondé la librairie "Le Temps de lire" à Puycelsi en 2012.

 

 

UTILISATION DE CE PSEUDONYME

 

Gudule s'est servi du nom de son compagnon pour publier des nouvelles dans deux anthologies éditées par Malpertuis, suite à la défection d’auteurs. La nouvelle Salambô publiée dans Parfums mortels était à l'origine une pièce de théâtre destinée aux "Nouveaux Maîtres du mystère", courtes pièces radiophoniques en vogue dans les années 1980. L'autre nouvelle, intitulée Hérédité chargée, a été publiée dans Secrets de famille (Malpertuis, 2007).  Cette dernière nouvelle a été rééditée sous le pseudonyme de Gudule dans le recueil Contes à vomir debout (Armada, 2015).

 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

 

Gudule a signé cette notice biographique reproduite à la fin des deux anthologies éditées par Malpertuis : Secrets de famille et Parfums mortels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

REMARQUE SUR CETTE NOTICE

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On peut lire cette exergue dans le roman Le Petit jardin des Fées (Mic-Mac, 2010) : "Il n'y a pas d'innocents, il n'y a que des coupables qui s'ignorent." (tiré de l'ouvrage de S. Libeana : De la mémoire et autres leurres). Est-ce que cet ouvrage existe réellement ?

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